Le sketchnoting, une manière d’être acteur de ses apprentissages !

Learning Brain veut cette fois vous parler du « Sketchnoting », une manière ludique de prendre des notes et de synthétiser qui part du principe qu’une image vaut mille mots !

Que veut dire « sketchnote » ? Sketch = dessin/gribouillage et note = prendre des notes. Le sketchnoting mélange donc mots et dessins.

Vous n’en avez jamais entendu parler ? Alors voici un exemple de la forme que cela prend :

Marine BISET

Les avantages du sketchnoting

1. Améliore la concentration et la compréhension

Pratiquer le sketchnoting nécessite une écoute active, c’est-à-dire qu’il ne suffit pas d’entendre mais qu’il faut écouter et comprendre ce qui est dit pour le retranscrire de manière efficace. Il est essentiel de comprendre le plan, la structure globale et de filtrer les idées utiles du discours/du cours. En effet, on ne peut dessiner que ce que l’on a compris !

Notons que prendre note à la main aiderait plus à la compréhension et à l’apprentissage que la prise de note à l’ordinateur (sauf en présence de troubles DYS comme la dysgraphie, par exemple). J’entends déjà les « geeks » crier « noon, c’est pas vraiii ! » mais il semblerait que nous aurions tendance, lors de la prise de notes à l’ordinateur, à inscrire plus de choses et à moins sélectionner les informations vraiment essentielles. Et pourtant, trier l’information permet déjà de se l’approprier !

2. Améliore la mémorisation

De par sa démarche « active », le sketchnoteur réfléchit à ce qui est dit, à la façon dont il va représenter les choses, aux informations qui apparaitront dans sa synthèse. De ce fait, son cerveau mémorise déjà une bonne partie de l’information.

De plus, selon Allan Paivio et sa théorie du double codage (1971), le fait d’associer codage auditivo-verbal (mots) et visuel (les images/dessins) facilite l’apprentissage car nous créons alors deux routes différentes qui amènent l’information au cerveau.

3. Un outil « tête-cœur-corps »

Cet outil allie notre cerveau (obligation de réfléchir et comprendre), notre corps (mouvements corporels nécessaires à l’écriture et au dessin) et nos émotions (plaisir pris à créer et fierté une fois le travail terminé).

4. Nous interprétons plus rapidement les images que les mots

En effet, une image est interprétée par notre cerveau en 11 millisecondes !

5. Stimule la créativité

Bon ici, ça parait logique, je ne vais pas vous faire un dessin. Quoique… puisqu’un dessin vaut mille mots …

1 concept = 1 idée

6. Simplifie la complexité

Dans leur livre « Travailler avec le sketchnoting », Akoun, Pailleau et Boukobza évoquent le terme de « simplexité ». Selon eux, le sketchnoting rend les choses « simplexes », c’est-à-dire qu’on en a déconstruit la complexité que l’on peut maintenant expliquer de manière simple. Ils l’illustrent d’ailleurs de cette façon :

Les principes du sketchnoting

Le sketchnoting nécessite tout d’abord de travailler sur le lettrage. Il existe trois niveaux hiérarchiques : les grandes majuscules, les petites majuscules et les minuscules/cursives. Tous les styles sont possibles (liste non exhaustive, bien sûr) :

Source: https://www.hubertjocham.be

Il s’agit également de pouvoir structurer l’information en utilisant des couleurs, des puces, des numéros, des connecteurs, des bannières, des conteneurs, des ombrages, …

Exemples de puces

Exemples de connecteurs

Exemples de bannières (source : « Travailler avec le sketchnoting », Audrey Akoun, Isabelle Pailleau et Philippe Boukobza) :

Exemples de conteneurs

Ensuite, il y a les illustrations… Il est important de noter que le sketchnoting n’est pas réservé aux artistes ! Si vous dessinez aussi bien que votre petit neveu de deux ans et demi, ce n’est pas une excuse pour vous défiler ! En effet, ce qu’il faut c’est de l’imagination et être capable de tracer les formes de bases (carré, rond, triangle, courbe, ligne, …). Ça devrait aller du coup …

La forme reste au service du contenu dans cette méthode. Les dessins et effets permettent de mettre le focus sur les choses importantes et non sur les petits détails ! Il est d’ailleurs conseillé de rester simple dans vos effets, couleurs et illustrations afin de ne pas saturer la production au niveau visuel.

Voici quelques pictogrammes proposés par Akoun, Pailleau et Boukobza dans leur livre « Travailler avec le sketchnoting » :

Quelles différences entre sketchnote et mind map ?

Il est vrai que ces deux techniques ont quelques points communs puisqu’elles s’appuient sur des éléments visuels, permettent de prendre notes des infos essentielles, favorisent la créativité et améliorent la mémorisation.

Par ailleurs, il existe quelques différences entre les deux :

Un logiciel pour faire du sketchnoting ?

Des tas de logiciels sympas sont disponibles pour faire du Mind Mapping mais il existe aussi une chouette application pour faire du sketchnote. Laquelle ? Il s’agit de procreate !

Les sources intéressantes

Learning Brain vous conseille les livres suivants :

Voici quelques liens intéressants :

Le live de Learning Brain, en collaboration avec Marine Biset

En novembre 2021, Learning Brain vous proposera un live dédié au sketchnoting. C’est avec Marine Biset, neuropsychologue, que vous découvrirez, par des exercices concrets, le pouvoir de la pensée visuelle. Au travers de règles simples, vous verrez que l’on peut prendre des notes, apprendre, comprendre et mémoriser en s’éclatant !

Finissons cet article avec quelques exemples de sketchnotes (made in Laura Bertleff et Marine Biset) :

Je ne sais pas vous mais moi, ça m’a donné envie de m’y mettre ! Alors, à votre imagination et vos crayons !

Marie Baccus et Laura Bertleff, pour Learning Brain

Avec l’aide précieuse de Marine Biset, neuropsychologue

Sources: